La pandémie de COVID-19 a bouleversé les pratiques éducatives en imposant un passage brutal au numérique. Pour les enseignantes et enseignants, cette transition a été un défi majeur, révélant des inégalités persistantes, notamment en matière de sentiment de compétence et de représentations genrées.
Résumé de l’étude « L’évolution du rapport aux savoirs numériques après la pandémie Genre, compétences et sentiment de compétence des enseignantes et enseignants » conduite par la Revue internationale sur le numérique en éducation et communication.
1. Le numérique éducatif : un terrain genré
- Un corps enseignant majoritairement féminin : 84 % des enseignants du primaire sont des femmes, contre seulement 17 % dans les métiers du numérique.
- Des stéréotypes persistants : les femmes sont perçues comme moins compétentes en numérique, malgré des usages similaires à ceux des hommes.
2. La pandémie : un accélérateur de compétences
- Un apprentissage forcé : les enseignantes ont dû « bidouiller » et s’entraider pour maîtriser les outils.
- Le mythe des « digital natives » remis en question : les élèves ne sont pas naturellement compétents en numérique.
3. Pourquoi les femmes minimisent-elles leurs compétences ?
- Un phénomène culturel : les femmes sous-estiment leurs compétences par peur d’être jugées.
- Des conséquences sur la reconnaissance : elles sont moins visibles dans les projets numériques.
4. Comment encourager une meilleure appropriation du numérique ?
- Former sans stéréotypes.
- Dénoncer les biais de genre.
- Créer des espaces d’échange collaboratifs.
Le numérique éducatif est un levier pour une école plus innovante et égalitaire, à condition de déconstruire les stéréotypes et de valoriser les pratiques.
Consulter le rapport (format PDF) : https://revue-mediations.teluq.ca