Partager les photos de ses enfants sur les réseaux sociaux, les précautions à prendre

Selon l’Observatoire de la parentalité et de l’éducation numérique, 53 % des parents français partagent du contenu sur leurs enfants sur les réseaux sociaux, une pratique fortement déconseillée par la CNIL, surtout si le profil est public.

La commission identifie trois principaux risques :

  • détournement malveillant des images,
  • révélation d’informations sensibles sur les enfants (horaires, lieux, centres d’intérêt),
  • création d’une identité numérique préjudiciable à long terme, pouvant nuire à la réputation en ligne et avoir des conséquences négatives sur le plan personnel et professionnel des enfants.

5 conseils pour protéger vos enfants sur les réseaux sociaux :

  1. Utilisez des canaux sécurisés tels que la messagerie instantanée, l’email ou les MMS au lieu des réseaux sociaux, en privilégiant les fonctionnalités de messages éphémères si possible. Prévenez vos proches de ne pas partager publiquement le contenu envoyé.
  2. Obtenez l’accord de votre enfant et, si nécessaire, de l’autre parent avant toute publication, en tenant compte des décisions de justice qui soulignent le besoin d’un consentement parental.
  3. Évitez de partager des contenus intimes de votre enfant, comme des photos en maillot de bain, et masquez les visages en utilisant des emojis ou d’autres moyens de floutage.
  4. Sécurisez vos comptes sur les réseaux sociaux en ajustant la visibilité, en limitant le partage aux abonnés uniquement, et en créant des cercles privés pour certaines publications.
  5. Faites régulièrement le tri parmi vos abonnés, en classant ceux-ci dans des catégories, et supprimez les photos de votre enfant qui ne sont plus d’actualité pour maintenir un contrôle sur la visibilité en ligne.

L’article sur le site de la CNIL : https://www.cnil.fr/

Insérer un filigrane sur vos documents officiels pour éviter une usurpation d’identité

Le gouvernement a introduit un outil en ligne sur beta.gouv.fr qui permet d’ajouter rapidement un filigrane à tout document. Cette fonctionnalité est particulièrement utile pour sécuriser l’envoi de pièces justificatives d’identité dans des situations comme la location de véhicules ou les achats en ligne. Souvent, ces documents contiennent des informations personnelles sensibles et leur mauvaise utilisation peut conduire à des cas d’usurpation d’identité.

Même les entreprises réputées ne sont pas à l’abri des risques liés à l’envoi de documents d’identité.

Pour renforcer la sécurité de ces envois, le programme beta.gouv a développé un outil disponible sur filigrane.beta.gouv.fr. Cet outil permet d’envoyer un fichier et de choisir un filigrane à appliquer, ce qui restreint l’utilisation du document aux fins spécifiées. Les fichiers originaux ne sont pas conservés, et le fichier avec filigrane est supprimé après le téléchargement.

Il est possible d’obtenir le même résultat en écrivant sur une photocopie de pièce d’identité et en masquant des informations si nécessaire, afin de décourager toute utilisation abusive du document dans d’autres contextes.

Disponible sur filigrane.beta.gouv.fr, ce service permet d’envoyer un fichier et de choisir le filigrane à insérer (par exemple « Document exclusivement destiné à la location immobilière » ou « Transaction du 3 août 2023 avec Monsieur Dupont »).

La justice autorisée à utiliser les micros et caméras des smartphones ?

Le Sénat français a récemment validé un projet de loi permettant à la justice d’utiliser les micros et les caméras des smartphones dans le cadre des enquêtes criminelles. Cette mesure vise à renforcer les capacités d’investigation, tout en préservant les droits fondamentaux et la vie privée des individus.

Le projet de loi prévoit que l’activation des micros et des caméras ne pourra être effectuée que dans des situations spécifiques et avec une autorisation judiciaire préalable. Cela garantit que cette pratique ne sera utilisée que dans le cadre d’enquêtes légitimes et nécessaires, visant des individus faisant l’objet de soupçons fondés.

Les partisans de cette mesure soulignent son importance pour lutter contre la criminalité moderne, y compris le terrorisme et la criminalité organisée. Ils affirment que l’accès aux données audiovisuelles des smartphones pourrait fournir des éléments de preuve cruciaux pour résoudre des affaires complexes, contribuant ainsi à la sécurité publique.

Cependant, les préoccupations concernant la vie privée et les libertés individuelles sont également prises en compte. Le projet de loi établit des garanties rigoureuses pour protéger la vie privée des citoyens, en limitant strictement l’utilisation des enregistrements obtenus aux seules fins légales et en restreignant leur utilisation abusive ou généralisée.

Il est essentiel de souligner que cette mesure vise à trouver un équilibre entre la nécessité de mener des enquêtes efficaces et le respect des droits fondamentaux des individus. La protection des données personnelles et la préservation de la vie privée restent des préoccupations centrales dans le cadre de cette législation.

Un amendement adopté en séance, limite aussi l’activation des appareils à des fins de géolocalisation aux infractions punies d’au moins dix ans d’emprisonnement, contre 5 dans le texte initial.

Le projet de loi devra encore passer par l’Assemblée nationale pour être adopté. Les débats et les éventuels amendements permettront de peaufiner cette proposition afin de garantir une mise en œuvre équilibrée et respectueuse des droits et libertés des citoyens.

Plus d’informations : https://www.publicsenat.fr/

Comment la géolocalisation est-elle utilisée sur mon smartphone ?

Les géants de la technologie tels que Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft, communément appelés GAFAM, jouent un rôle important dans nos vies numériques. L’un des aspects clés de leurs services est l’utilisation de la géolocalisation sur nos smartphones. Dans cet article, nous explorerons comment les GAFAM utilisent la géolocalisation pour améliorer nos expériences en ligne, tout en soulignant les enjeux liés à la confidentialité et à la protection des données.

  1. Collecte des données de géolocalisation :

Lorsque vous utilisez un smartphone, les GAFAM collectent des données de géolocalisation pour diverses raisons. Les applications et les services tels que Google Maps, Facebook, Amazon et d’autres peuvent demander l’accès à votre position géographique. Ces données sont utilisées pour fournir des fonctionnalités basées sur la localisation, telles que la navigation, la recherche de lieux à proximité, la personnalisation des publicités et bien d’autres.

  1. Services basés sur la géolocalisation :

Les GAFAM utilisent la géolocalisation pour améliorer leurs services et offrir des fonctionnalités plus pertinentes aux utilisateurs. Par exemple, Google Maps utilise votre position pour vous fournir des itinéraires précis, des informations sur le trafic en temps réel et des suggestions de lieux d’intérêt à proximité. Facebook utilise la géolocalisation pour vous permettre de marquer des endroits, de trouver des événements à proximité et de partager votre emplacement avec vos amis. Amazon utilise la géolocalisation pour proposer des offres spéciales basées sur votre emplacement actuel.

  1. Publicité et ciblage :

La géolocalisation est également utilisée pour la publicité ciblée. Les GAFAM peuvent utiliser vos données de localisation pour diffuser des publicités pertinentes en fonction de votre position actuelle ou de vos habitudes de déplacement. Par exemple, si vous vous trouvez près d’un café, vous pouvez voir une publicité pour une offre spéciale dans ce café. Cela permet aux annonceurs de maximiser leur impact en ciblant les utilisateurs dans des endroits spécifiques.

  1. Préoccupations liées à la confidentialité :

L’utilisation de la géolocalisation par les GAFAM soulève des préoccupations en matière de confidentialité et de protection des données. La collecte et le stockage de données de localisation peuvent révéler des informations sensibles sur la vie privée des utilisateurs. Les GAFAM ont mis en place des politiques de confidentialité et des paramètres de contrôle pour permettre aux utilisateurs de gérer leurs préférences en matière de géolocalisation et de contrôler l’accès aux données de localisation.

Cependant, il est essentiel de comprendre les implications de partager vos données de localisation et d’examiner attentivement les politiques de confidentialité des applications et des services que vous utilisez.

La géolocalisation joue un rôle essentiel dans les services proposés par les GAFAM sur nos smartphones. Elle permet d’améliorer la navigation, les recommandations personnalisées et la publicité ciblée. Cependant, il est important de rester conscient des enjeux liés à la confidentialité. Un internaute averti en vaut deux !

Sur le même sujet : https://korben.info/

Kit pédagogique du citoyen numérique

La CNIL, le CSA, le Défenseur des droits et l’Hadopi ont créé un kit pédagogique, qui regroupe l’ensemble des ressources conçues pour l’éducation du citoyen numérique, à destination des formateurs et des parents qui accompagnent les jeunes en matière de numérique.

Les thèmes du kit pédagogique

  • Comment supprimer une photo sur un réseau social ?
  • À quel âge mon enfant peut-il regarder un écran ?
  • Comment distinguer l’offre légale de biens culturels des sites illicites ?
  • Quels sont les droits des internautes ?
  • Quels rôles jouent les médias face aux enjeux d’égalité ?
  • La liberté d’expression connait-elle des limites ?

Lire la suite et consulter les ressources : https://www.csa.fr/

Comment utiliser des extraits de textes et des images dans le respect des droits d’auteurs ?

Le Centre Français d’exploitation du droit de Copie (CFC) gère collectivement, pour le compte des auteurs et des éditeurs, les droits de copie papier et numériques du livre et de la presse.

Cet organisme propose un site Internet très bien organisé pour répondre aux questions essentielles sur l’utilisation d’oeuvres protégées dans le cadre scolaire.

Découvrir : http://www.cfcopies.com

iPhone et protection de la vie privée

Apple a mis en place depuis iOS 14 une fonctionnalité de protection de la vie privée qui fait apparaître un voyant de couleur lorsque caméra ou micro sont activés par une application.

Lorsque le voyant est orange, cela veut dire que le microphone de l’iPhone est utilisé par une de vos applications Lorsque le voyant est vert, cela signifie que l’appareil photo ou bien l’appareil photo et le microphone sont utilisés par une app sur votre iPhone.

D’autres indicateurs colorés ou icônes indiquent également une utilisation de données personnelles (sur les modèles supérieurs à l’iPhone X) :

  • Un voyant bleu signifie que votre iPhone utilise la fonction permettant de recopier l’écran ou alors qu’une app utilise activement votre position
  • Un voyant vert s’affiche lorsque vous êtes en train de passer un appel ou que votre iPhone est en partage de connexion.
  • Un voyant rouge veut dire que votre iPhone enregistre du son ou votre écran.

Plus d’informations : https://www.numerama.com/

Apple et la confidentialité : https://www.apple.com/fr/privacy/control/

Mise en œuvre du contrat concernant la reproduction par reprographie d’œuvres protégées

La circulaire du 19 mars 2021 met à jour le contrat concernant la reproduction par reprographie d’œuvres protégées. Cette circulaire réaffirme le fait que « le recours à la reprographie (d’œuvres protégées) doit être exceptionnel :

  • À l’école maternelle : la place prépondérante de l’oral, de la manipulation, des jeux et le recours à des supports authentiques pour la construction des apprentissages langagiers, la découverte de l’écrit et la construction des premiers concepts mathématiques ne laissent que peu de place pertinente aux supports photocopiés. La reprographie d’œuvres protégées doit ainsi rester tout à fait exceptionnelle à ce niveau d’enseignement ; c’est pourquoi il n’est pas fixé de seuil en la matière.
  • À l’école élémentaire, la place du manuel est centrale, son utilisation fait l’objet d’un apprentissage dès le début du cycle 2 et son usage est quotidien. Il constitue par ailleurs un lien essentiel avec les familles. La copie manuscrite de poésies, de chants, des savoirs à retenir, d’exercices ou réalisations produits en classe constitue une activité pertinente en soi, permettant aux élèves d’écrire dans différents champs disciplinaires, en production autonome ou sous la dictée.

La circulaire : https://www.education.gouv.fr/

 

Sharedrop : l’alternative multiplateforme à Airdrop

Sharedrop.io est un service WebRTC développé en Opensource qui permet d’échanger facilement des fichiers entre plusieurs ordinateurs (Mac ou PC) ou tablettes (iOS ou androïd) via les différents navigateurs web intégrés (Firefox, Safari, Chrome…).

Cet outil qui est une alternative à AirDrop (créé en juillet 2011) ou à SnapDrop est très simple à mettre en place sur un réseau local où tous les équipements sont connectés sur le même réseau (wifi par exemple). Pour cela, il suffit que chacun des équipements se connecte sur le même site : sharedrop.io pour pouvoir échanger photos ou documents en mode « partage instantané » sans passer par des services tiers. Le fichier ne sera pas recopié ailleurs que sur les équipements concernés.

Sharedrop.io permet également de le faire sur des machines qui ne sont pas sur le même réseau. Pour cela, lorsque les deux équipements sont prêts, il suffit de cliquer sur le signe « + » présent en haut de la page pour générer un lien court (à transmettre à l’utilisateur avec qui initier le partage) ou un QRcode (à flasher).
Lorsque les équipements sont ainsi liés, un clic vers l’équipement avec lequel on souhaite partager permet d’envoyer une photo ou un document via le sélecteur de fichiers !

Dernière astuce : en mémorisant le lien dans les favoris du navigateur le partage devient presque instantané ! Sur mobile le fait d’ajouter le lien sur l’écran d’accueil permet de créer un raccourci pour automatiser la connexion au service.

Découvrir : https://www.sharedrop.io/

Le référentiel CNIL de formation des élèves à la protection des données personnelles

À l’ère numérique, l’éducation à un usage citoyen, responsable et éthique des nouvelles technologies constitue une priorité d’action, tout particulièrement auprès des jeunes en âge scolaire. La protection des données et de la vie privée constitue un volet clé de l’éducation au numérique. En ce sens, les personnels éducatifs ont un rôle essentiel à jouer dans cette éducation citoyenne au numérique.

Pour cela, la CNIL propose un référentiel  adopté au plan international par l’ensemble des autorités de protection des données en octobre 2016. Il a vocation à être utilisé dans le cadre des programmes scolaires quelle que soit la discipline enseignée.

Le référentiel de compétences CNIL de protection des données personnelles et de la vie privée s’articule autour des 9 domaines suivants :

  • Les données personnelles
  • Vie privée, libertés fondamentales et protection des données personnelles
  • Comprendre l’environnement numérique – au plan technique
  • Comprendre l’environnement numérique – au plan économique
  • Appréhender la régulation des données personnelles, connaître la loi
  • Appréhender la régulation des données personnelles : maîtriser l’usage des données personnelles
  • Maîtriser mes données : apprendre à exercer mes droits
  • Maîtriser mes données : apprendre à me protéger en ligne
  • Agir dans le monde numérique : devenir un citoyen numérique

Découvrir : https://eduscol.education.fr/

Je protège mon enfant de la pornographie

Rien ne saurait remplacer la présence d’un adulte aux côtés de votre enfant  et/ou le dialogue avec lui sur ses expériences numériques, les outils de contrôle parental peuvent s’avérer de précieux alliés pour limiter le risque d’exposition de votre enfant à des contenus pornographiques. 

Bien paramétrés, ils permettent de restreindre les contenus accessibles à votre enfant, de contrôler ses téléchargements, de bloquer les publicités illégales ou les sollicitations frauduleuses, d’empêcher qu’il se connecte à certaines heures en votre absence, ou encore de contrôler ses relations et contacts en ligne. 

Ils sont disponibles sur l’ensemble des supports et équipements utilisé par votre enfant, de la tablette au smartphone, en passant par l’ordinateur et peuvent être adaptés en fonction de son âge. 

Plus d’informations : https://jeprotegemonenfant.gouv.fr

Windows 10 et Office 365 interdits dans les écoles outre Rhin

L’équivalent de la CNIL en Allemagne a récemment émis une ordonnance visant à interdire l’utilisation de Windows 10 et Office 365 dans les écoles du pays. Les deux logiciels de Microsoft ne se conformeraient ainsi pas au RGPD et ne sont ainsi plus les bienvenus dans les établissements scolaires.

La DHBDI (Der Hessische Beauftragte für Datenschutz und Informationsfreiheit), soit la CNIL de la région du länder de Hesse a ainsi déclaré illégale l’utilisation des deux logiciels dans les écoles, estimant ainsi qu’il était urgent de protéger les enfants. Cette décision n’est pour l’instant pas étendue aux administrations du pays.

Lire la suite : https://www.generation-nt.com/

Appliquer une zone de flou sur une photo

Redacted est un petit outil en ligne qui permet de flouter pixeliser ou mettre une bande noire sur les visages. Il suffit de glisser déposer une photo, sélectionner la zone à masquer, et le tour est joué ! Pour changer d’effet, il faut juste double-cliquer la zone.

Attention, « flouter n’est pas jouer » car c’est bien la prise de vue qui est protégée par le droit à l’image donc si je ne dispose pas du consentement de la personne : je ne prends pas la photo !
https://marky.space/redacted/

Comment utiliser YouTube en classe

Depuis 2011, YouTube est une plateforme qui permet d’héberger des vidéos. Les utilisateurs peuvent envoyer, évaluer, regarder, commenter et partager des vidéos. Google est propriétaire de ce service. Beaucoup d’enseignants sont utilisateurs dans un cadre professionnel de cette plateforme devenue incontournable même si des alternatives plus proches de nous existent notamment DailyMotion en France.

Avons-nous le droit en situation d’enseignement d’utiliser les vidéos présentent sur la plateforme ?

L’ESPE de Lyon se penche sur la question : http://espe.univ-lyon1.fr/

Conditions d’utilisation de YouTube en classe : https://support.google.com/youtube

WhatsApp interdit aux moins de 16 ans !

WhatsApp est désormais interdit aux moins de 16 ans en Europe. Pour se conformer aux nouvelles règles du RGPD (Règlement général sur la protection des données), qui entreront en vigueur le 25 mai 2018, l’application de messagerie instantanée a fait passer l’âge minimum d’utilisation de 13 à 16 ans. Les utilisateurs devront confirmer qu’ils ont bien au moins 16 ans lorsqu’ils devront accepter la nouvelle politique de confidentialité et les conditions de service de la prochaine version de WhatsApp.